Où en êtes-vous aujourd’hui ?
Le préjudice fut assez lourd à supporter dès le début de la crise avec l’annulation des concerts, des événements et des nombreux tournages. Heureusement, je possède plusieurs cordes à mon arc. J’ai pu sauver les meubles fin d’année dernière en réalisant des tournages pour les entreprises ou encore des publicités. Depuis la semaine dernière, nous avons également repris les ateliers cinéma à Herstal avec les moins de 12 ans. Mais jusqu’à quand ?
Qu’est devenu votre quotidien désormais ?
Avec ma compagne Emilie, nous avons profité du confinement pour terminer les derniers aménagements du Studio 15 à Welkenraedt. Un studio polyvalent de 120m² qui pourra accueillir des tournages, des sessions live et divers événements. Je continue à composer et à écrire de la musique. J’ai aussi réalisé récemment quelques arrangements pour le nouvel album des Charlots. Un album enregistré à Liège dans les studios de mon ami et complice des Gauff Paul Kaba. Dernièrement, nous venons de terminer l’écriture du film de Stéphane Collaro.
Peut-on évaluer vos pertes ?
Elles se situent entre 50 et 70 % du chiffre d’affaires. Ma société Alien Production a perçu une aide à raison de 7.500€. Mais ça n’épongera jamais la perte subie.
Quelles sont vos perspectives ?
Je ne suis pas défaitiste. J’ai pu manger et vivre sur mes acquis. Je ne vais donc pas me plaindre. Je continue tout le travail d’écriture qui est habituellement réalisé dans l’ombre. Cette situation a stimulé mon travail créatif. Je prépare donc l’avenir. Avec Les Gauff, nous travaillons en ce moment sur un nouveau spectacle acoustique. Nous espérons pouvoir le proposer cet été si la situation nous est favorable. J’espère aussi pouvoir assez rapidement reprendre les ateliers cinéma avec les plus jeunes.
Comment envisagez-vous l’avenir ?
Je me lève chaque matin de bonne humeur. Je n’ai pas envie de m’apitoyer sur mon sort. Mais je constate tout de même certaines aberrations dans les mesures imposées. J’espère que l’arrivée du vaccin nous permettra de retrouver un peu de liberté. Je prends mon mal en patience. Car j’ai peu d’espoir d’une reprise avant septembre. VINCENT ARENA